Dans ce biopic retraçant une partie de la vie de Fanon, Jean-Claude Barny rend hommage à l’une des figures majeures de l’histoire et de la pensée décoloniales. Psychiatre, militant, écrivain, ce sont ces trois composantes de l’homme que nous rencontrons au fur et à mesure du film
1953. Hôpital de Blida, en Algérie encore sous domination coloniale française. Frantz Fanon, jeune psychiatre martiniquais, devient chef de service de l’hôpital psychiatrique.
Il tente d’y introduire de nouvelles méthodes de thérapie allant à l’encontre de la vision humiliante et raciste jusqu’alors imposée. Dans le même temps, la guerre d’indépendance se prépare. Fanon se trouve au cœur de ce climat explosif et fait face aux effets de la violence coloniale sur ses patients colonisés, sur lui-même en tant qu’homme noir, mais aussi sur les colons eux-mêmes. Jusqu’où s’insère cette violence et comment s’en débarrasser ? Fanon ne cessera de se confronter à ces questions.
En nous emmenant au cœur d’un moment crucial de la vie de Fanon, Barny nous invite, à travers un film captivant et nécessaire, à découvrir un homme mais surtout une pensée plus que jamais d’actualité.
Sarah Walin, les Grignoux